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Bimblonde
29 janvier 2006

Crise de nerfs au salon avec la patronne

Hier, la patronne me fait venir dans un coin du salon, la caisse, son endroit préféré car elle aime bien l'argent, le voir, le toucher.( En fait, la patronne, c'est un patron mais comme c'est ce qu'on appelle une TATA, il parle des fois au masculin, des fois au féminin et quand il a sa crise, il se tortille comme un vers en chaleur)Alors, il me fait venir car il veut me parler de mon dernier SHOW CASE. Je sais qu'il en crève. Il ne supporte pas que des gens autour de lui réussissent. Il en est vert de rage. Déjà il en avait crevé quand j'avais fait le dernier, moi, une femme, une simple coiffeuse avec seulement mon CAP. En plus, je ne suis même pas de Paris. Je suis du Gers et j'ai passé mon CAP à Auch. Pour lui c'est vraiment la care (la honte en gersois). Alors il me dit:"On sait que vous allez faire votre numéro de cirque avec des mannequins. C''est quoi ça  c'est pour approcher des vedettes ou quoi ? Que comptez vous retirer de votre exhibition? " Je réponds ce que je pense:" Je compte prouver au métier que j'ai du talent et que j'ai du travail derrière moi. Déjà, la dernière fois, j'ai été félicitée et applaudie par deux cent personnes". Tranquillement, il me répond tandis que je sens que sa voix devient un peu plus aigüe: " Les gens ont applaudi tout le monde. De toute façon, la profession ne félicite jamais les CAP minables comme vous. Vous mentez et les photos que vous me montrez sont des photomontages." Et là, il se met  à me tutoyer " Pour qui te prends tu ? Tu crois qu'il suffit de débarquer de ta campagne minable pour entrer dans la cour des grands. MOI, je suis un grand. Il y a dix ans j'étais connu dans le monde entier." (Je tiens à préciser que son monde entier, c'est la France, la Suisse et La Belgique ainsi qu'une société Japonaise à Paris).  Il a fait des annimations coiffure et puis plus personne ne l'a demmandé car c'est un faiseur d'histoires de première avec son carractère épouvantable à la Claude François. Je lui réponds : "Monsieur...". Là, il se lève comme un fou. Il n'a pas aimé. Hargneusement il crie: "Pour qui te prends tu ? Moi qui t'ai sorti de ta banlieue minable pour te donner une chance à Paris, chez MOI. Et voilà, j'ai nourri un scorpion dans mon tiroir caisse. Quel est le droit que tu prétends avoir pour te donner en spectacle ?" Je tiens à préciser que la banlieue minable en question c'est Versailles et que je travaille chez lui depuis trois ans. Durant tout ce temps, il m'a cantonnée au bac des shampoings, au balai, aux vitres et aux mises en plis. Par contre, quand il rate une coupe ou une couleur, il vient me faire mille compliment pour que je reprenne la cliente et que je répare les dégats.  Les pourboires sont mis en commun et il en a sa part. Il faut préciser qu'il est déclaré salarié dans son propre salon mais qu'il n'en fait pas une à part "faire la belle" quand les client arrivent ou viennent payer et il s'occupe personnellement des beaux garçons. "Vous savez, je connais du monde dans le show business. Je peux vous aider, si vous voulez Voulez vous venir voir dans mon bureau. Je peux vous faire (une bonne p... ), des photos". Bon, revenons à nos moutons. Alors, je lui répond: "Antonio. Cela fait dix ans que je suis à Paris, que je vais aux stages de perfectionnement tous les lundis pendant mon jour de repos et que j'ai acquis une belle technique mais vous ne me donnez pas ma chance." Fieleusement, il me répond:" Et, alors, que comptez vous faire à part vivre sur le dos d'un salon comme le mien" Je lui répond que" Si je suis montée à Paris, c'est pour réussir dans la mode. Sinon, je serai restée dans le Gers, j'aurai eu un mari, une maison et des enfants" Venimeusement, il me répond: "Si j'avais su que tu étais de ces gens qui fréquentent les gens connus et qui nous marchent dessus pour y arriver, jamais je ne t'aurais prise dans mon salon. Tu me dégoutes. De toutes façons, tu n'as même pas le millième de mon talent" Devant tant d'injustice et de méchanceté, je me suis mise à pleurer à chaudes larmes ruinant du coup mon maquillage tandis qu'il jubilait. Cela m'est égal. je trouverai un autre salon et je le laisserai à ses souvenirs d'il y a dix ans quand il coiffait des mères de familles dans des animations de supermarché. "Mon vieux, ou plutôt  ma vieille, je crois que tu n'es pas HAS BEEN mais plutôt NEVER BEEN. So long and bye."

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Bimblonde
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